Section : L'alcool et la peau (éthylisme)

L’Alcool et la peau (éthylisme) – Malnutrition (Pour les professionnels)

Malnutrition

  • Zinc
  • Clinique:
  1. dermatite erythémateuse bulleuse et érosive surmontée de croûtes
  2. localisation pérorificielle: buccale, nasale, palpébrale, anale, vulvaire, génitale, dans les plis
  3. alopécie progressive
  • diagnostic et traitement: diminution sanguine du Zn et de la phosphatase alcaline, parfois également les acides gras essentiels réduits non estérifiés(acides arachidonique et linoléique). Triatement oral ou IV de sels de Zinc (gluconate, sulfate…) avec des résultats souvent spectaculaires.
  • Acides Gras Essentiels
  1. parfois associé avec un déficit en Zinc
  2. Clinique: développement d’une peau xérotique/ichthyosique ou un eczéma craquelé. A cela s’associe un retard de croissance.
  3. diagnostic et traitement: dosage sanguin. La traitement peut se faire topiquement, par la bouche ou IV.
  • Vitamine PP
  • composée d’acide nicotinique (niacine) et d’amide nicotinique (nicotinamide)
  • son précurseur est le tryptophane
  • à besoin de coenzymes vitamaniques B1, B2 et B6 pour être actif.
  • Clinique = pellagre
  1. dermatite: erythème foncé apparaissant rapidement sur les zones photoexposées s’accompagnant d’oedème, de peau finemant craquelée suivi par des desquamations de lambeaux bulleus. Ces dernièrs laissent place à une peau fine et pigmentée.
  2. diarrhée: souvent précédée des stomatite et de glossite.
  3. démence: apathie et dépression. Troubles de la sensibilité présente dans les cas sévères.
  • diagnostic et traitement: le dosage de PP peut être normal en dépit de la présence de symptômes. Le traitement se fait par Nicotinamide 500mg/jour IV. LKes signes cutanés sont les premiers à disparâitre, suivi par les signes neurologiques et digestifs.
  • Vitamine B6 (pyridoxine)
  1. Clinique = dermite séborrhéique péri-orificielle.
  2. diagnostic: test de réponse en administrant du tryptophane (mesure de l’acide xanthurénique dans l’urine).
  3. Traitement par de la vitamine B6 par la bouche ou IV (1g/j) avec une guérison en quelques mois.
  • Vitamine B2 (riboflavine)
  • Clinique :
  1. oral: chéilite fissurante et perlèche, stomatite angulaire, glossite.
  2. génital: éythème péri-orificiel
  3. oculaire: blépharite et conjonctivite
  • diagnostic: le dosage de la riboflavine n’est pas fiable.
  • Seule la Riboflavine administrée IV (20-40mg/j) peut confirmer le diagnostic en observant une amélioration clinique rapide.
  • Vitamine A
  • Clinique
  1. peau rugueuse, sèche, écailleuse et ridée
  2. hypohidrose et atrophie sébacée
  3. hyperkératose folliculaire (non spécifique)(phrynodermie) localisée sur les membres, nuque, épaules et tronc.
  4. autre systèmes: diminution de la vision nocturne
  • Diagnostic et traitement: dosage de la vitamine A ou traitement d’épreuve par de la vitamine A 50000 unités/jour (guérison observable après quelques mois de traitement).
  • Vitamine C (acide ascorbique) (scorbut)
  • joue un rôle dans les métabolismes du collagène, fer, soufre, tyrosine et acide folique.
  • Clinique du scorbut:
  1. kératose folliculaire
  2. poils en tire-bouchon
  3. hémorragie périfolliculaire
  4. purpura polychrome étendu avec un oedème scléodermiforme. Parfois on observe une hémorragie de l’hypoderme.
  5. glossite
  6. gingivite hypertrophique et hémorragique
  7. chute des dents
  • Diagnostic et traitement: dosage intraleucocytaire de la Vitamine C = peut être normal au début de la carence. Traitement par de l’acide ascorbique par la bouche ou IV 1-2 g/jour.
  • Vitamine K
  1. joue un rôle dans la synthèse des facteurs de coagulation II VII IX et X.
  2. Clinique: purpura
  3. Traitement: Vitamine K intramusculaire qui peut parfois induire une réaction inflammatoire eczématiforme. Celle-ci évolue alors en plaques sclérodermiformes et nécroses cutanées.
  • Fer (excès d’apport ou de stockage (hémochromatose):
  1. Clinique: mélanodermie; en cas de lésions extensives, la peau peut être atrophique avec peu de pilosité et s’accompagner d’ongles koïonychiques (en cuillière) et blancs (leuconychie). Il faut alors suspecter une hémochromatose familiale.

Bibliographie: Dermatologie et Infections Sexuellement Transmissibles, 4e Edition


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